vendredi 11 janvier 2013

Partira ou partira pas à San Pedro ?

Telle a été la question qu'on s'est posé pendant trois jours à Jujuy, ville sans aucun intérêt perdue au fin fond de l'Argentine, coincée entre le Chili et la Bolivie.

Alors bien entendu si on est arrivé dans cette ville c'est qu'il y a bien un attrait, mais l'attrait se situe dans sa région et non dans la ville elle même.

En fait il y a à quelques kilomètres de Jujuy la "Quebrada de Humauaca" qui est une immense vallée partant de 1500m d'altitude et montant dans les hauts plateaux boliviens (4000m).

L'intérêt de cette vallée est la couleur des montagnes. Il n'y a pas une couleur mais une multitude. Globalement ocre passant allègrement au vert, au blanc, au noir, au rose et à toutes les nuances de rouges.

Il y a d'ailleurs à Purmamarca "la montagne aux sept couleurs".



Bon soit, on nous dit c'est beau, on y va. On part se balader en bus et à pieds pendant deux jours dans la vallée, notamment à Tilcara pour voir un site archéologique précolombien au milieu des cactus et à Pumamarca.

Prochaine destination: retour au Chili à San Pedro de Atacama et on quitte définitivement l'Argentine.

Comme à notre habitude on part booker notre bus la veille pour le lendemain/surlendemain. Mais chose qu'on n'avait pas pris en compte c'est que les argentins et chiliens sont en vacances d'été et tous les bus sont complets pour les cinq jours à venir ! Avant on était dans des bus à moitié vides et là d'un coup, pour cause de vacances scolaires on se retrouve bloqués à Jujuy ville sans charme.

Le vendeur de billet nous dit qu'il peut ptêtre nous faire rentrer clandestinement dans un bus, pour ça il faut qu'on vienne le matin tôt tenter notre chance.

Du coup dès le lendemain nous voilà sur le pied de guerre pour essayer de choper deux places dans un bus. Miracle ! Il y a deux places de libres ! Comble de malchance ! Deux argentins sont dans le même cas que nous et bien sûr tchatchent plus le chauffeur et le vendeur que nous et piquent "nos" places ! On se retrouve sur le carreau...

Le lendemain on y retourne, mais cette fois il n'y a pas de place à négocier. On décide alors de faire du stop. On fait un beau carton, on sort notre plus beau sourire et Pedrolito et c'est partit ! On sait que c'est mission impossible car on demande un long trajet et un passage de frontière. Résultat: 5h à attendre sous le canyard (mais on s'est quand même posé devant la montagne au sept couleurs, autant faire ce peu).

On s'autorise une dernière tentative pour le bus du matin encore un coup sinon on trace direct en Bolivie et on oublie le Chili. Mais cette fois on arrive à trois au bus, car un autre français à l'auberge est dans la même galère que nous. Et là le malheur des uns fait le bonheur des autres: une famille de trois personnes se fait refouler a l'entrée du bus car apparemment ils avaient des problèmes avec leurs passeports. On a donc nos trois places ! On paye un gros bakchiche et on monte ! À nous le désert d'Atacama !

Au final on ne sait pas si le chauffeur a pas fait un peu de zèle au contrôle à l'entrée du bus et a viré la famille pour se mettre nos pesos dans sa poche...

Toujours est-il qu'on est depuis quelques jours dans le désert en train de se prendre des coups de soleil malgré les tartines de crème solaire indice 50 et nos chapeaux :-)





2 commentaires:

  1. Dommage que tu n'aies pas pris ton télescope pour le désert d'Atacama...
    Merci pour ta carte du bout du monde arrivée il y a 4 jours, oblitérée du 19 décembre. Elle aura droit à une place très particulière...
    Bon courage pour la remontée.

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    1. Ne t'inquiète pas, on a fait mieux que ma petite lunette. On a fait un tour organisé la nuit d'astronomie. On a pu observer des nébuleuses, des amas d'étoiles, des étoiles doubles et Jupiter au travers d'énormes télescopes. Un rêve s'est réalisé, d'autant plus qu'on a pu observer le ciel de l'hémisphère sud et découvrir les nuages de magellans et la croix du sud !

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