Il arrive un moment où on se dit que même si la montagne c'est génial, il serait temps d'aller voir autre chose. Surtout cet autre chose bien loin de tout ce qu'on peut connaitre de part chez nous.
Après une journée de vélo à déscendre la cordillère vers l'Amazonie (et remonté en bus dans la cordillère, et oui il faut bien rendre le vélo !) je rencontre Daniel un canadien francophone de Winnipeg à l'auberge. Lui-aussi veut dès le lendemain partir faire un tour de quelques jours dans la forêt. Comme moi, visiter des communauté qui vivent en t-shirt Nike et sortent les costumes à plumes pour les touristes, ça ne l'intéresse pas. On recherche donc le même type de tour: on veut marcher, beaucoup marcher dans la chaleur, l'humidité et la forêt extrêmement dense. Pour lui comme (presque) pour moi ce sera une première, on ne recherche donc pas forcément le tour au fin fond de la jungle pour voir les choses les plus extraordinaires. On recherche plus une bonne mise en bouche facile d'accès.
Nous voilà donc partit dès le lendemain ensemble à Puyo, première ville dans la jungle de là on book un tour de quatre jours en faisant bien comprendre qu'on ne veut pas faire comme tout le monde. Le tour mode troisième âge, on garde ça pour plus tard.
Nous voilà partit en bottes en caoutchouc avec notre guide privé pour quatre jours de marche dans la jungle à coup de machettes et à s'enfoncer jusqu'aux mollets dans la boue.
On ira de communautés indigènes en communauté indigènes. Pas de nuit à la belle étoile, tant pis on se fera manger par un anaconda un autre jour.
On mangera ce qu'on trouvera sur notre chemin: coeur de palmier fraichement sortit de son écorce à coup de machette. J'ai rarement mangé quelque chose d'aussi bon, on est loin des coeurs de palmier en boite. Citrons sauvages et d'autres fruits tropicaux.
On récoltera des vers de palmier (les gros vers blances de Koh Lanta) ainsi que des escargots de ruisseaux. Les vers une fois frits c'est décilicieux, j'ai eu du mal à mettre le premier dans ma bouche mais après je me usi jeté sur le reste. Plutôt que d'emporter beaucoup d'eau, on en prend juste un peu et si on a soif on taille du bambou pour en récolter son eau (à profusion).
Dans nos ballades on est allé découvrir également des cascades. Parfois il fallait marcher entre deux parois avec de l'eau jusqu'aux cuisses. On se serait cru dans un bon épisode d'Idiana Jones.
Bien sur on s'est pris pour Tarzan plus d'une fois au bout des lianes qui sillionent la forêt.
Dans les communautés on a eu le droit à un anaconda (bébé, mais bon quand même 1.8m) puis à un plus gros boa, pas celui de Coco Chanel plutôt celui qui mange Milou, autour du coup.
On s'attendait à beaucoup de choses, mais pas à tout. Dans une communauté, on nous invite à pêcher. Ok, ça va nous changer, on monte dans la pirogue. On démarre, mais bizarrement on n'a pas de canne à pêche ni de harpon...
Et oui aujourd'hui ce sera pêche à la dynamite ! Les peuples amazoniens prennent soin de leur mère nature c'est bien connu !
Malgré les deux bâtons, on rentrera broc***** comme on dit dans le bouchonnois. Mais on se sera bien marré et on se sera baigné dans le Rio Pastaza, affluent du Rio Amazonas.
Quatre jours au top avec un super guide marrant qui a bien compris ce qu'on recherchait. Maintenant qu'on s'est bien fait bouffer par les moustiques il est temps de remonter dans la cordillère.
Sur ce je propose à Daniel de me tenir compagnie pour mon prochain objectif: la rando El Camino del Inca, à la recherche des ruines incas d'Ingapirca.
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